Pierres de légende, sources, fontaines et chapelles en Bourgogne

Dans la Nièvre

 

Arrondissement de CHÂTEAU-CHINON


 

ALLIGNY-EN-MORVAN
Les hauts lieux vibratoires On venait en pèlerinage à la fontaine Saint-Hilaire le Mardi de Pentecôte pour se préserver des maladies des troupeaux.

 

Situé proche du lieu-dit "le Bel-Air", on peut voir la Chaise ou le Siège du Loup.

 

Les hauts lieux vibratoires

La Roche des Fées, située dans le bois des Défens.

 

La Pierre Écrite, située elle, au hameau Pierre-Écrite.

 

Un des plus beaux du Morvan, le menhir de Pierre Pointe est situé proche du lieu-dit "les Prés", tout près du hameau de Fétigny.

 

 

ARLEUF
La fontaine de la Dame se trouve près de la chapelle de Beauregard.

 

Proche de Château-Chinon, on trouve aussi les Pierres dites Souliers du Bon Dieu, la Roche aux Gobins et la Croix du Bougon.

 

 

CHÂTEAU-CHINON CAMPAGNE
Située proche de la chapelle de Montbois, la fontaine des pestiférés était fréquentée pour la guérison de la peste.

 

 

CHÂTEAU-CHINON VILLE
Proche de Château-Chinon, le dolmen de la Maison-du-Loup, le caïrn de Glux et le dolmen dit les Pierres à Marotte.

 

On trouve aussi la fontaine du Chêne, accolée à la chapelle du Chêne.

 

 

CHATIN
Située au lieu-dit (ou hameau) Remoillon, la Pierre Druidique.

 

 

CHAUMARD
Invoquée pour rendre fécondes les femmes stériles, la fontaine St Pierre.

 

 

CHIDDES
La Pierre du Pas de St Martin ou pierre de Prabis et la fontaine accolée à la chapelle rurale.

 

 

CORANCY
Les hauts lieux vibratoires Avec les trois sources sacrées, la chapelle de Faubouloin, Notre-Dame-de-Grâce ou Notre-Dame du Frêne est un lieu magique ou s’exprime pleinement l’âme du Morvan, avant la vénération de Marie, on y vénérait le culte de la déesse de la fécondation Cybèle qui résidait sur des sites de pleine nature où les montagnes, les forêts et les sources se rencontrent.

 

La chapelle actuelle aurait été construite en 1558 sur une pierre druidique et consacrée à
"Trois Dames Sœurs", pour le choix du lieu, selon la légende, on aurait eu recours au rite du "jet du marteau" dont on ne connaît pas avec certitude la signification, que l'on retrouve à l'origine de nombreuses constructions d'églises et de chapelles très anciennes.

 

L'évocation de ces trois "dames" rappellant le souvenir d'un culte topique aux déesses-mères celtiques, trois dames que l'on retrouve ici auprès des trois fontaines auxquelles on se rendait, avant ou après les prières effectuées à la chapelle pour des ablutions ou pour boire de l'eau, ces trois fontaines ayant des fonctions et des propriétés
différentes :

  • La source Sainte-Marguerite, une fontaine "guérisseuse" invoquée pour le culte de la fécondité, pour faciliter les accouchements, écarter l'orage et chasser les démons, on dit aussi qu'elle soulage les Les hauts lieux vibratoires "Bavous"
    et les "Bitous", ceux qui ont des maux à la bouche (stomatites) ou aux yeux (conjonctivites), on ne peut oublier que d'une manière générale la sainte passait pour assurer une heureuse délivrance aux femmes enceintes.
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  • Entourée d'une structure en pierre très rudimentaire, la source Sainte-Marie possède une
    fonction oraculaire, elle est située au Nord-Ouest de la chapelle dans un amas de rochers en amorçant la descente sur l'Oussière.
    Elle pronostiquait aux parents la guérison ou la condamnation de leur enfant malade, on jetait le bonnet de l'enfant dans l'eau : s'il flottait, c'était signe de guérison, s'il coulait, il fallait attendre une issue fatale (?).
    Les mères d'enfants malades venaient consulter la source comme un oracle, les habitants des paroisses voisines venaient en procession implorer Notre-Dame pour y demander la pluie et ou la fin d’une calamité ainsi que la protection des animaux domestiques.
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  • Située au Sud-Ouest de la chapelle, un peu plus loin que les deux précédentes (à environ 700 mètres), la source du Frêne Sacré comme son nom l'indique est à peine christianisée, elle associe le culte de l’arbre et de l’eau et procure un mari dans l’année aux jeunes filles, cette source était également consacrée au culte de la fécondité, fécondité humaine et fécondité du sol.

     

    Après avoir bu l’eau de la source, le rituel consiste à épingler une feuille de houx sur le tronc de l’arbre sacré après avoir jeté à son pied l’offrande d’une pièce de monnaie et récité une prière, le dernier frêne, arbre cosmique des Celtes qui n'existe plus est maintenant un chêne objet de la même dévotion, la légende dit qu'on aurait trouvé la statue de l'une des trois dames dans le tronc de cet arbre, un sondage effectué a permis d'y trouver une coupe en céramique noire d'époque gallo-romaine, preuve de sa fréquentation très ancienne.
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  • Il existe une quatrième source pas évidente à trouver, on trouve aussi des pierres à "sacrifices" (?), situées entre la source du Frêne et la chapelle.

 

 

CUZY
Les deux Pierres dites de Saint-Martin, dont la plus grande aurait servi d'étable au cheval du saint.

 

Deux bassins, dont le plus important forme une cavité oblongue qui se rétrécit sensiblement à l'une de ses extrémités marquant l'empreinte d'un cheval couché, une rigole ou échancrure entame le bord extérieur et à la diagonale du coté opposé à la pierre, un second bassin, la mangeoire du cheval qui aurait pu lui servir en même temps d'abreuvoir car l'eau y séjourne habituellement, son maître ayant pourvu à tout...

 

Saint Martin s'étant réservé la seconde moins grande à cinquante mètres de la première, dont la plateforme est dessinée par une série d'érosions contigües forment une excavation cruciforme dans laquelle on pourrait reconnaître la figure d'un corps d'un corps d’enfant, plusieurs rigoles s'en détachent en sens opposé, qui serait là le lit de Saint-Martin, il faut avouer qu'un soldat pannonien devait être à l'étroit dans ce berceau.

 

Dans le même rocher la Fontaine de Saint-Martin, un bassin arrondi ou l'eau séjourne constamment.

 

Un dernier bassin sur une assise de la roche inférieure aurait mieux rempli l'office de lit de repos et peut-être serait-on autorisé à supposer une erreur dans la légende.

 

D'après la légende, Saint-Martin ayant passé la nuit sur cette pierre aurait rencontré un homme féroce, la terreur du pays, avec lequel il serait entré en lutte armé simplement d'un bâton, le saint aurait triomphé de son farouche adversaire et rendu la paix aux habitants, (ce monstre) n'étant autre qu'un génie malfaisant du paganisme, le lieu ayant peut être été souillé par les sacrifices sanglants de l'ancienne Gaule dans les fêtes nocturnes dont les bois étaient le sanctuaire mystérieux.

 

 

FÂCHIN
La Chaise à Berthot.

 

 

GLUX-EN-GLENNE
La fontaine est située proche de l’église paroissiale.

 

Plusieurs pierres, le caïrn, la Pierre du Pas-de-l’Âne situées au lieu-dit (ou hameau) "Echenault", la Pierre Salvée.

 

Et bien sûr, les sources de l’Yonne (Icauna), qui sourdent sur le Mont Preneley où se situait un fanum (qui étaient les temples des sources gauloises).

 

Proche de Glux-en-Glenne on trouve aussi le port des Lamberts, qui était point de départ des trains de bois du Morvan qui alimentait Paris dont on peut visualiser sur des panneaux leur histoire, et d'où démarre un sentier qui remonte l'Yonne jusqu'à ses sources sur le mont Préneley.

 

 

LANTY
La fontaine était fréquentée par les femmes stériles pour être fécondes, pour cela elles faisaient (et font peut-être encore ?) des aspersions sur leurs seins avec l'eau de la fontaine, cette région bénéficiant par ailleurs d'un taux de radioactivité naturelle supérieur à la moyenne.

 

 

LAROCHEMILLAY
Comme beaucoup, accolée à la chapelle Saint Martin, la fontaine St Martin était réputée rendre fécondes les femmes stériles ainsi que favoriser la lactation des nourrices.

 

 

LAVAULT-DE-FRÉTOY ou LAVAULT
En forme de pyramide tronquée, le Pas de l’Âne, appelé aussi Pierre du Bon Saint-Martin, Table du Festin des Fées ou encore Pierre de Fromage, situé à environ 3 km au Sud-Est du village de Lavault-de-Frétoy dans la forêt de Rainache près du ruisseau du même nom entre Lavault et les Brenets, proche du lac Chambon (il existe un circuit pédestre d'une dizaine de kilomètres dont les informations peuvent être obtenues auprès de la municipalité de Lavault-de-Frétoy qui a édité un petit guide).

 

Les hauts lieux vibratoires

Il s'agit d'une pierre à pétroglyphes qui présente plusieurs bassins creusés à sa surface sur la roche, on peut voir une empreinte en forme de sabot d'équité, la légende raconte que prenant son élan, l'âne du missionnaire Saint-Martin aurait bondi de cette pierre jusqu'à l'oppidum de Verdun situé à quelques kilomètres de là où se trouvaient en 376 des garnisons Romaines.

 

Le bassin avec une rigole et d'autres excavations ayant donné lieu à d'autres interprétations et à son autre nom, la Table du Festin des Fées, il s'agirait bien d'une table à sacrifices (?), les cavités creusées en surface étant utilisées à cet effet (?), son autre nom Pierre de Fromage, évoque la Mauve cette plante médicinale appelée aussi Fromaigeot que l'on peut voir fleurir en Juillet-Août le long des fossés.

 

D'autres pierres existeraient, la Pierre des Fontaines et la Pierre à Bassins.

 

L’oppidum celtique du Fou de Verdun, situé proche de Verdun.

 

 

MONTIGNY-EN-MORVAN
Accolée à l’église paroissiale, la fontaine était réputée pour la guérison des yeux.

 

Une autre fontaine située proche de la chapelle de Chassy, était réputée rendre fécondes les femmes stériles.

 

 

LUZY
À l'ouest de la commune, en limite du département de la Nièvre et de la Saône et Loire, les roches gravées du Mont Dône dans le bois du même nom, un oppidum où l'on trouve des blocs de granite (trois pierres à cuvettes) qui font l'objet de légendes.

 

Au XIXème siècle, ce site passait pour avoir été un lieu de sacrifice druidique et aussi un lieu d'observation pour la bataille des Helvètes à Mont Mort.

 

 

MILLAY
Les Pierres de St Maurice.

 

 

MONTSAUCHE-LES-SETTONS

La pierre dite la Table du Festin des Fées.

 

 

MOULINS-ENGILBERT
Située à coté de l’église paroissiale, la fontaine était réputée pour favoriser la lactation et rendre fécondes les femmes stériles.

 

Les deux Pas de St Martin.

 

Située dans les bois de Villène, la Pierre du Bon Courage, un pèlerinage y était effectué chaque 1er Mai et à la fin des moissons.

 

 

ONLAY
La fontaine de la Bonne-Dame se trouve dans les bois à la sortie du bourg, réputée contre la stérilité, les femmes y allaient s'asperger ventre et seins, mais il fallait auparavant se signer avec l'eau et se rendre ensuite à l'église paroissiale.

 

La Pierre du Magny ou Pierre de Saint-Martin, ou encore Thérot-du-Bo-St-Martin, située au lieu-dit Brion.

 

 

OUROUX-EN-MORVAN
Située au hameau de Savault, proche de la chapelle de Savault, la fontaine était réputée rendre fécondes les femmes stériles, un pèlerinage y est effectué chaque Mardi de Pâques.

 

 

PLANCHEZ-EN-MORVAN
Situé au lieu-dit les Grandes Cornes, proche du hameau les Fèvres, le dolmen à cupules n'est pas évident à trouver.

 

 

POIL
La ruchette-Perthuse.

 

L’autel à sacrifices (?), situé au lieu-dit (ou hameau) Bois-Nouveau.

 

La Pierre du Bois Mousseau.

 

 

PRÉPORCHE
Le dolmen à Franvache, la Pierre Cautin, la Pierre du Bois Jacquot.

 

La Vieille Montagne.

 

 

SAINT-AGNAN
La fontaine, proche de la chapelle prieurale.

 

Décrits par le Dr Jacquinot, des pierres à bassins entourées de rochers analogues...

 

Le Poron de la Forêt Maulevoy, les rochers du Dos de l’Âne, la Pierre de la Pâture Lazare, situé à quelques centaines de pas des roches du Dos de l’Âne, le Poron de la Forêt Maulevoy, la Pierre Branlante, qui d’après le Dr Jacquinot, se situerait à environ 2 kilomètres à l’Ouest de la Pâture Lazare.

 

L’abbé Baudiau parle aussi d'un dolmen détruit, cette grosse pierre, ainsi la nommait-on, portait à sa surface une forme humaine profondément gravée, il faut nécessairement distinguer cettte pierrre de la Pierre Procureuse que le Dr Jacquinot confond, puisqu'elle était déjà détruite du temps de l’abbé Baudiau, notons en outre qu'elles diffèrent par le nom et par le lieu, la première était située au hameau de la Cour de l'Agré Les hauts lieux vibratoires et la seconde sur la butte du Sablon.

 

 

SAINT-BRISSON
Situé dans la forêt Chenue, le célèbre dolmen de Chevresse.

 

 

SAINT-HILAIRE-EN-MORVAN
Située à coté de l’église paroissiale, la fontaine du Cros-d’Eslas était réputée rendre fécondes les femmes stériles.

 

Un tronçon de voie antique relie Château-Chinon à Moulins-Engilbert en allant d’un point d’eau à un autre, il passe près de la fontaine du Chêne aujourd’hui captée, puis arrive à la fontaine des Gueux.

 

En suivant ce chemin on atteint Champcheur (ou Champsœurs sur certains plans cadastraux), un petit village faisant partie de Château-Chinon Campagne, et on pénètre ensuite dans la commune de Saint-Hilaire-en-Morvan au lieu dit la Fontaine des Gueux.

 

 

SAINT-HONORÉ-LES-BAINS
Les eaux thermales de ce lieu de cure possédant une radioactivité naturelle, il fallait se rendre sans être vu auprès de la fontaine de Tussy pour faire des ablutions et boire son eau réputée pour la guérison des voies respiratoires et de la toux, où avant de s'en retourner, il était d'usage de lancer une pièce de monnaie par dessus l'épaule gauche.

 

Située au hameau du Niret au bord de la route D 502 qui va à Sémelay, la Pierre Aiguë, une énorme pyramide naturelle formée de trois grosses pierres superposées.

 

 

SAINT-LÉGER-DE-FOURGERET
Situés au lieu-dit (ou hameau) Crot-de-l’Ours, le Crot de l’Ours, le menhir Rochambeau et la Pierre du Diable.

 

 

Les hauts lieux vibratoires

TAZILLY
Non loin du château de Chigy, on trouve le long de la route D 973 un superbe mégalithe, le menhir du champ de la Pierre, qui déplacé à cet endroit en 1986 se trouvait originellement lieu-dit champ des justices.

 

La Fontaine oratoire dédiée à Saint-Denis voyait de nombreux pèlerins s'y rendre, ses eaux chaudes étant réputées calmer les fièvres.

 

 

VILLAPOURÇON
Proche de la Maison et de l’écuelle du (bon) St Martin, la fontaine Saint-Martin est réputée curative et guérir les maux d'yeux.

 

M. Boreau est le premier qui ait mentionné la Chaise à Butheaux ou Roche-Chaise à l’Âne : "c'était là, dit-il, que les Druides réunissaient leurs disciples pour leur apprendre les dogmes de la religion, les former au sacerdoce, et les initier aux secrets de la magie, qui est en fait la connaissance des lois de la nature...".

 

L’Album Nivernais la cite parmi les monuments détruits en 1838, mais sans le décrire davantage, le Congrès archéologique de 1852 et Mlle Chevalier en 1867 font écho à Boreau, mais sans y rien ajouter, l'abbé Baudiau cite également : "Sur la montagne au Sud-Est des Butheaux, on voyait jadis un gros bloc de rocher nommé vulgairement la Chaise à Butheaux, c'était une sorte de siège gigantesque, que quelques archéologues ont regardé comme un monument celtique, son nom serait formé de deux mots : but, ou montagne, et theos, dieu...".

 

De là ils concluent naturellement qu'elle dut être consacrée aux dieux de la Gaule, cette absurde étymologie à éveillé la fantaisie du Dr Bogros qui écrit : "on a cherché dans ce mot un radical grec (theos = dieu), on peut choisir d’ailleurs entre le taaut phénicien, le toth égyptien ou le thau celtique...".

 

Jean-Gabriel Bulliot se contente lui de rapporter la tradition légendaire d'après Achille Millien : "on montre encore, dit-il, dans la commune de Villapourçon, la Roche-Chaise d'où l'âne de Saint-Martin s'est élancé et a sauté jusqu'à Montigny-sur-Canne", puis il ajoute : "La Roche-Chaise paraît la même que celle plus connue sous le nom de Chaise-à-Butheaux, au-dessus du hameau de ce nom, bâti au Nord-Est de l'autre coté de la forêt, elle forme une sorte de chaise gigantesque qu'on a regardée comme un monument druidique...".

 

La Pierre Perthuise.


suite...