Pierres de légende, sources, fontaines et chapelles en Bourgogne

En Saône-et-Loire (suite)

 

Arrondissement de CHALONS-SUR-SAÔNE


 

Les hauts lieux vibratoires

BOYER
Réputée pour guérir des fièvres et des douleurs, un pèlerinage avait lieu le 27 Janvier à
la source Saint-Loup.

 

Non loin, lieu-dit les Prés des Sanguignis, à l'entrée du hameau de Venière en direction
de la Saône, on trouve deux beaux menhirs dressés l'un proche de l'autre au milieu d'un champ, la Pierre Fiche et le Palet du Diable.

 

 

CHAPAIZE
Les hauts lieux vibratoires Le menhir d’Uxelles, un beau menhir situé dans la mi-pente d’Uxelles (château d’Uxelles) qui
est souvent confondu avec le menhir voisin de la Chapelle-sous-Brancion, appelé aussi la Pierre Levée du Champ de la Fâ.

 

Leur différence provenant du fait que la Pierre du Champ de la Fâ porte une croix taillée à son sommet, tandis que le menhir d’Uxelles n’a pas été christianisé.

 

Signalée près des ruines d’une ancienne chapelle et non loin de l’église de Chapaize, la source dite de Saint-Léger pourrait être un ancien lieu de culte.

 

 

ÉCUELLES
On se rendait toute l’année à la fontaine de Saint-Louis au hameau de Molaise et plus spécialement le 25 Août, jour de la fête de Saint-Louis pour la guérison des écrouelles et des ophtalmies.

 

Les pratiques consistaient à faire réciter un passage de l'évangile, ainsi qu’à faire bénir des linges pour soigner les malades, des aliments et de l'eau de la fontaine pour être absorbés, de plus, l’eau servait aussi à laver les plaies, des offrandes de petites croix, faites avec deux morceaux de bois ou des fragments de branches attachés ensemble, étaient déposées à la fontaine.

 

 

NANTON
Lieu-dit "en Greuzot", à 300 m à l'Ouest du hameau de Chalot, on allait en pèlerinage le 10 Août auprès de la fontaine Saint-Laurent pour la guérison des plaies, des dartres, de la carie des os, les affections de la vue et les maux d'estomac, ayant voyagé la nuit il fallait arriver à l'aube, les pèlerins buvaient de l'eau et déposaient des pièces de Les hauts lieux vibratoires monnaie.

 

 

SAINT-CLÉMENT-SUR-GUYE
Le menhir.

 

 

SAINT-LOUP-DE-VARENNES
Les pèlerinages des 27 Janvier (jour de la Saint-Loup), lundi de Pâques et de la Pentecôte rassemblaient les pèlerins qui allaient à la fontaine Saint-Loup, qui se trouve à environ 200 m de l'église, pour invoquer la guérison en particulier des plaies et du rachitisme.

 

Les enfants tardant à marcher et que les jambes refusaient de porter étaient baignés dans la source, puis menés à l'église pour leur faire lire un évangile, quand la température ne permettait pas de plonger les enfants dans l'eau, un linge était trempé à son usage et porté après qu'il ait été béni.

 

 

SAINT-MICAUD
Le grand Menhir.

 

 

SENNECEY-LE-GRAND
La source de Saint-Médard au hameau de Sans se trouve sous la pierre d’une cuve, elle-même encastrée dans le mur de la chapelle.

 

On y allait en pèlerinage le 8 Juin, jour de la fête de Saint Médard, pour la guérison des fièvres.

 

Signalons par ailleurs sur cette commune la chapelle Saint-Claude située sur la partie Est du Mont Saint-Martin, où les pèlerins qui s'y rendaient le 6 Juin faisaient dire des évangiles et bénir des bouquets de fleurs champêtres, qu'ils mêlaient ensuite au fourrages destinés aux bestiaux pour les garder des maladies.

 

 

VERS
Au pied de la Roche d’Anjoux, la source de la Doue est l’objet d’une légende mentionnant le fantôme d'une femme vêtue de blanc, que les gens du pays appelle la Dame blanche, et que l’on aperçoit la nuit penchée sur l’eau où elle semble se laver, il faut dire que le mot Douix est le nom générique des fées et des eaux, de là à penser que les sages-femmes s’étaient établies en ce lieu, il n'y a qu’un pas...

 

 

VILLENEUVE-EN-MONTAGNE
Les enfants muets, les femmes stériles et les infirmes venaient boire l'eau de la fontaine sacrée située au-dessous de l'église, mêlée à un peu de poudre prélevée sur la pierre du gisant, de nombreux miracles y ayant été rapportés.


 

Arrondissement de CHAROLLES


 

BOURBON-LANCY
La renommée des eaux qui descendent des contreforts du Morvan et rejaillissent à la température de 56° est à l'origine de la vocation thermale de la ville, qui après avoir été quelque peu oubliée a retrouvé sa renommée à partir du 16ème siècle grâce à Catherine de Médicis, reine de France, qui venu trouver un remède pour pallier à sa stérilité pu assurer la descendance royale, la cure lui ayant réussit, elle devint enfin enceinte et la mère du futur François II.

 

Les hauts lieux vibratoires

Aujourd'hui les eaux thermales sont toujours en activité, elles permettent de traiter avec succès les affections rhumatismales et gynécologiques.

 

Les façades des maisons de la vieille ville comportent de nombreuses sculptures de personnages qui interpellent les passants, l'un tire la langue, l'autre se sert de son long nez comme d'un instrument de musique ou sourit malicieusement, ou encore se montre dans une position peu orthodoxe, le Beffroi, aujourd'hui classé monument historique sert lui de refuge au "Beurdin", un automate haut en couleurs qui sonne la cloche toutes les heures en tirant la langue aux passants.

 

 

BEAUBERY
La fontaine située en pleine forêt à proximité de la Pierre Verte sous "les Cornes d'Artus", est encore visitée par les pèlerins.

 

 

CHALMOUX
La pierres aux Fées.

 

 

CHANGY
On se rendait toute l'année auprès de la fontaine Notre-Dame de Montvalet, située à la lisière du Gros Bois d'Épinassy et au sud-est du bourg pour la guérison des reins et des fièvres, plus particulièrement les jours de fête des apôtres, de la Vierge et à la Fête-Dieu, les pèlerins buvaient à la source ou trempent la chemise du malade et placent des petites croix de bois sur les bords, sans oublier de déposer une offrande.

 

Beaucoup d'habitants du village aiment s'y rendre pour remplir leur gourde, voire ne boire que cette eau.

 

Cette source est un lieu de pèlerinage de l'Église anticoncordataire, dont les adeptes appelés les Blancs se sont séparés de Rome au moment du concordat.

 

 

PALINGES
On se rendait le 8 Septembre auprès de la fontaine Saint-Éloi, située sur la place du hameau de St-Éloi, pour invoquer la guérison des fièvres en particulier, les malades buvaient de l’eau ou faisaient des ablutions sur le corps, et en emportaient chez eux, la fontaine Saint-Thibaud au bourg était réputée avoir les mêmes vertus, les pèlerinages ne s'y effectuant plus.

 

 

PARAY-LE-MONIAL

Pour la guérison de toutes les maladies graves et plus spécialement des affections de la vue, un pèlerinage avait lieu les 15 Août et 8 Septembre à la fontaine Notre-Dame de Romy, située à 2 km environ à l'est de Paray et près de la chapelle du même nom.

 

 

SAINT-GERMAIN-EN-BRIONNAIS
Dans l'église, il existe un curieux monument appelé dans le langage local débeurdinoire, il s'agit de l'antique autel qui est creusé d'un trou appelé sépulcre dans lequel étaient placées des reliques de saints.

 

Pour bénéficier de leur énergie transmise à un beurdin (simple d'esprit), il faut passer sa tête dans le trou et il retrouvera la raison.

 

 

SAINT-SYMPHORIEN-DES-BOIS
Près d'une chapelle dédiée à ce Saint, on trouve la fontaine Saint-Georges à l'ouest de la commune sur la route d'Amanzé.

 

Les pèlerins s’y rendaient toute l'année, en particulier le 23 Avril fête de Saint-Georges, pour obtenir la guérison des enfants atteints de convulsions, d'athreptie (dépérissement appelé aussi patte d'oie) et par ailleurs, des fièvres et des catarrhes, les enfants étaient baignés dans la fontaine où on trempait des linges qui leur étaient destinés, les adultes buvaient son eau et en faisaient des provisions, ensuite les pèlerins se rendaient à la chapelle faire leurs dévotions.

 

 

SUIN
Les hauts lieux vibratoires Au sommet de la butte de Suin, sur le plateau appelé autrefois le champ des Nations, on peut découvrir un impressionnant chaos rocheux au point le plus haut près de l'ancienne église romane.

 

Une énorme statue de la Vierge a été érigée sur cet entassement, ceux qui peuvent lui toucher les mains se voyant gratifié de 365 jours d'indulgences...

 

On peut encore voir au Pariolou (pré au loup), vaste lande de bruyères roses, des rochers aux cupules aux formes évocatrices porteurs de légendes : un rocher évoquant une baleine et sa tribune aux harangues où l'on accède par un escalier taillé dans le roc, un rocher en équilibre dit Pierre de Justice, un dolmen, une pierre couchée creusée d'une sorte de berceau pouvant recevoir le corps d'un animal voire d'un homme allongé et un peu plus loin une Pierre qui Croûle, un gros rocher appelé le Para Tauberon ou la Pitre au Bon Dieu et enfin la roche au chien.

 

Cet ensemble de pierres permet à l'imagination d'y retrouver la trace des cultes primitifs ayant précédé le christianisme...

 

 

VARENNES-SOUS-DUN
Sur le versant Nord-Ouest de la montagne de Dun, on se rendait toute l’année à la fontaine saint-Jean située au pied d’un petit rocher, et auprès de la chapelle qui se trouve au sommet, pour la guérison des fièvres et de toutes maladies en général, les pèlerins buvaient l’eau, faisaient des offrandes de petites croix en bois à la source et récitaient des oraisons.

 

Près du hameau de Foumoux, on trouve également la fontaine de la Font Dolent ou Font d’Holland, située sur le versant d'un coteau et dans un bois (privé), dont l'eau est réputée contre les fièvres, les troubles de l’estomac et les indigestions, là aussi des petites croix faites avec des branches de coudrier étaient plantées dans la vase, des pièces de monnaie étaient jetées dans la source.

 

 

VAUBAN
La fontaine Saint-Martin fait partie de la catégorie des fontaines "à la vie, à la mort", car on y allait "consulter" pour connaître le sort des enfants, soit après une maladie, soit si le nouveau-né était faible, chétif ou languissant.

 

Des bonnets, des chemises ou des poupées d’étoffe étaient posés sur l’eau, si l’objet flottait c’était signe de guérison, les pèlerins faisaient leurs dévotions à la fontaine et ils laissaient en offrandes des oeufs, des pommes, des poires, des pièces de monnaie et du miel, car on allait aussi à cette fontaine pour la réussite des abeilles.

 

Des processions étaient organisées aussi pour l’obtention de la pluie, le curé prenait une branche à l’un des arbres voisins, il la trempait dans l’eau et en aspergeait les fidèles agenouillés, une femme s'approchait ensuite de la fontaine, trempait également une branche dans l’eau et aspergeait à son tour le curé, de manière à le mouiller le plus possible, puis les fidèles rentraient dans l'église en chantant des cantiques et en récitant des oraisons.


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