Le feu, l'eau et la pierre...
La géobiologie des bâtisseurs
Les églises et les cathédrales sont une continuité des anciens sites sacrés, le culte des pierres et des sources
est notamment attesté par les pèlerinages qu'on pratiquait encore au Moyen Âge dans le but d'obtenir des guérisons...
La religion chrétienne s'implantant, beaucoup de ces sites prirent des noms de saints, des menhirs furent transformés
en calvaires, des chapelles, en églises sur les lieux d'implantation de dolmens... d'autres sur des lieux de cultes
celtes, utilisant la tradition de l'usage de ces lieux en espérant remplacer les anciens cultes...
À Carnac, dans le Morbihan, un tumulus fut dédié à Saint Michel, c'est d'ailleurs souvent ce dernier, avec saint
Georges et saint Martin, qui eurent la préférence...
On sait que les druides déterminaient les lieux sacrés en fonction d'une géographie secrète qui tenait notamment
compte de certaines connaissances telluriques...
L'île de la Cité à Paris par exemple,
a été spécifiquement choisie comme emplacement privilégié de célébration de leurs cultes, l'exhumation de plusieurs
représentations du Dieu Cernunnos venant à l'appui de cette thèse...
Les découvertes archéologiques ayant estimé que pas moins de quatre édifices religieux différents se sont succédés
sous l'actuelle cathédrale, tous construits sur le même emplacement...
Pierres dressées comme moyen d’échange entre le ciel et la terre, les menhirs jalonnant les courants telluriques et
marquant les points où ces courants sont concentrés... ils sont devenus
très populaires depuis qu'Obélix en assure
la livraison par bandes dessinées interposées...
Comme les menhirs, de nombreux dolmens, pour ne pas dire tous, se trouvent situés sur des croisements de ces
courants qui remplissent le rôle de système nerveux de la terre, analogiquement à notre corps...
Affleurant à la surface de la terre, à l'instar des points d’acupuncture, ces courants qui parcourent le globe
allant d'un continent à l'autre sont les mêmes que nos ancêtres d'Orient ou d'Occident connaissaient fort bien...
La dénomination qu'ils leur donnaient correspondait à leur cosmogonie et à leur science de l'époque : Serpent,
Dragon, Nwywre, Coatl, Fleuve infernal,...
Les mégalithes ont toujours impressionné, ils ont été respectés et pieusement laissés en place... lorsqu’on en
parlait, c'était sous forme de légendes générant craintes et peurs, mais aussi une grande admiration à l'égard des
prêtres ou des chamans sachant maîtriser ces puissances étranges et mystérieuses...
C'est ainsi que sous formes de légendes, comme le célèbre roman de Marcel Aymé "La Vouivre",
une femme plus
ou moins "sorcière" fait tourner la tête aux hommes et porte un diadème orné d'un énorme rubis, qui serait un oeuf
de serpent, cristallisé à partir d'un noeud de serpents...
En Orient on parle de Dragons, tant pour le feu que pour l'eau, en remarquant que cet animal fabuleux est mis à
toutes les sauces, désignant en général tout ce qui est mystérieux ou incompréhensible et les forces qui sont
"dangereuses" pour les modestes humains que nous sommes...
Deux conditions sont réunies : la présence de l'Esprit du Feu et celle de l'Esprit de l'Eau,
la fameuse Wouivre,
tant vantée par le truculent écrivain bourguignon Henri Vincenot...
Il est intéressant d’observer qu’on retrouve aussi Gargantua dans de nombreuses histoires de mégalithes, la légende
de ce géant ayant été perpétuée par exemple dans les contes de François Rabelais, le célèbre curé de Meudon...